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Et pourquoi pas, dis ?
1 avril 2015

On est une famille de 5

Je me faisais la remarque cette semaine que j'avais désormais l'impression qu'on était enfin une famille de 5. 

Jusqu'à il y a peu, on était 4 + un bébé. Maintenant, on est bien CINQ, Maïté prend la place qui était encore un poil grande pour elle il y a quelques mois. Ça vient du fait qu'elle parle de mieux en mieux, évidemment, mais aussi que son caractère devient plus lisible par tous. Elle nous suit forcément mais elle s'affirme, on fait maintenant aussi en fonction d'elle. Elle grandit ma fifille toute pitite (t'y crois si je te dis qu'elle est inscrite à l'école?!?), c'est très émouvant.

Et c'est rigolo, d'être cinq. J'adore ça. J'ai toujours préféré les nombres impairs. Même si...

Quand tu achètes des cordons bleus ou des steak hachés, tu en as soit trop, soit pas assez. Idem pour les yaourts. (En même temps, comme chacun a ses préf., on prend souvent 2 paquets de 4 ; chez nous, il y a la Team chocolat et la Team caramel).

Quand tu dors à l'hôtel, t'es souvent obligé de prendre deux chambres.

"Ah, désolée, la voiture est complète, on ne peut emmener personne!".

Tu fais forcément pencher la balance du côté des enfants, quand tu arrives quelque part (sauf si t'as des copains qui compensent en ayant un seul enfant) (mais dans mon entourage, c'est pas la majorité).

En revanche, au restaurant, on peut prendre 2 menus nuggets frites enfants pour les 3, c'est mieux que 1 pour 2 (parce que des fois, les portions sont minus, non?). AHA !

Dans mon gang de filles, les relations sont parfois tendues entre Rosalie et Anita. Et Maïté est le trait d'union qu'il fallait : elle joue avec Rosalie et a une confiance infinie en elle, et elle se laisse rassurer et consoler par Anita, qui sait faire partir ses colères comme personne. Je ne sais pas comment aurait tourné ma famille sans elle (pas dans le sens "mal tourné" mais plutôt quelle tournure ça aurait pris).

La question peut paraître étrange, mais finalement, pas tant que ça. Avoir deux enfants coule presque de source, on se dit qu'avoir un frère ou une sœur, c'est sympa, ça permet de partager les tracas, ça prend pas trop de place, c'est presque logique. T'as qu'à voir dans ton entourage le nombre de couples qui ont deux enfants, non ?

Avoir un troisième enfant, j'ai l'impression que c'est une décision plus mûrement réfléchie, on prend le temps pour le décider. Personne ne nous y oblige.
Dans l'absolu, c'est valable aussi pour un ou deux enfants, mais en étant honnête, il faut reconnaître que la société nous dicte plus ou moins inconsciemment qu'une famille normale est composée d'un papa, d'une maman et de deux enfants -remember les réactions au mariage pour tous et les cordons bleus vendus par 4 !
Le troisième enfant, il te fait basculer dans les familles nombreuses. Tu fais souvent un troisième enfant par pur plaisir, "et si on faisait un ptit troisième ?...".
On n'a plus de doute sur nos capacités à aimer et élever un enfant. On n'a plus de doute sur nos capacités à aimer/élever un autre enfant, on sait que l'amour est comme les ptits pains, el se multiplie (oh punaise, voilà que je fais des références bibliques, comme ça, paf !).
On n'a donc pas peur de devoir gérer une mini tribu. On sait qu'on sait faire.

Et c'est marrant, parce que quand nous sommes passés de 3 à 4, personne ne m'a demandé quand je comptais avoir un troisième enfant. Non, c'était apparemment évident qu'on allait d'arrêter là.
Alors que depuis la naissance de Maïté, je pense qu'on m'a déjà posé la question "à quand le 4ème ?!?" au moins 27 fois (elle a deux ans, j'te rappelle). Comme si l'entrée dans la catégorie Famille Nombreuse était la porte ouverte à la Famille Super Nombreuse. Bizarre, non ?!?
(Et je réponds invariablement : "t'es fou ou quoi, je risquerai d'avoir un garçon !", exprès pour provoquer un peu).
J'ai toujours su que j'aurais 3 enfants. Abibi était d'accord avec moi, pas eu besoin de convaincre, de négocier, de faire des concessions, non, c'était très simple dès le départ. Et si la vie en avait décidé autrement, nous aurions adopté.

Moi, je sais que je n'aurais pas d'autres enfants. Je sens ma famille complète comme ça. Je ne suis pas nostalgique, je ne suis pas angoissée, je ne suis pas résignée, je suis sûre de moi. Je suis sereine sur le sujet. Et je me rends compte de ma chance.À tel point que j'envisage d'avoir recours à une contraception définitive, comme on dit.

Mais ça, je t'en reparlerai une autre fois !

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