Les coups de moins bien

Parfois, alors que tout semble aller bien, sans qu'on ait rien vu venir, paf, un coup d'moins bien. Dans ta gueule.

Je suis un verre, je me remplis d'eau, de larmes, de gouttes de pluie, et un jour, je déborde. Gare à qui se trouve à côté de moi quand je me renverse...

La semaine dernière, la faute à pas de chance, la dispute de trop entre mes filles, la phrase répétée une fois de trop, l'absence de trop, ben... Me suis pas contentée de déborder, me suis carrément cassée en pas mal de morceaux. Je n'ai pas encore tout bien compris pourquoi là, à ce moment précis, alors même que de nombreux bons et beaux moments viennent égayer ma vie, mais le fait est que je me suis sentie me vider de toute énergie. Pouf pouf.

Je crois beaucoup aux bienfaits de l'écriture, alors j'ai écrit. Et j'ai heureusement eu quelques réponses. J'ai lu aussi, pour me déculpabiliser, pour m'apaiser. Notamment le fameux "Jalousie et rivalités entre frères et sœurs" de Faber et Mazlisch, parce qu'il est incroyablement parlant, ce bouquin. Je l'avais d'ailleurs déjà lu, mais avec le speed du quotidien, je l'avais un peu oublié dans ma mémoire. 

Coucou les "tu as très envie de faire pipi par terre, je vois, et ça te contrarie que je ne sois pas d'accord avec ça" et autres "je vois des vêtements étalés par terre" !
Magique, n'empêche.

J'avais dit que je verrais le verre à moitié plein, j'essaye, je te jure, mais des fois, j'y arrive pas.

Bref! Maintenant j'ai racheté de la colle forte (celle qui colle les doigts), mis du scotch en plus pour encore plus de solidité, et me voilà repartie comme en 40.
-Menteuse, t'étais pas née en 40-

Mais ça faisait longtemps que je n'avais pas rempli mon verre comme ça.