Ma Onzan
Ma Roro, ma fifille, tu as fêté tes 11 ans, le 9 mars.
ONZE ANS.
Grâce à toi, je suis devenue maman. Des amies m'ont dit que tu leur avais donné envie d'avoir des enfants. Tu n'en as peut-être pas conscience, mais c'est un sacré compliment.
(Ne lis pas : un sacré putain de compliment)
Il faut dire que de bébé facile, tu es passée à fillette rigolote, puis à grande fille sympa, alors moi, je comprends que tu aies suscité des vocations de mamans. D'ailleurs, c'est bien simple : si tu n'étais pas ma fille, j'aurais tout fait pour avoir un bébé comme toi.
Ma chérie, tu me fais enrager, parfois, mais je préfère penser à toutes ces fois où tu m'épates.
Tu as grandi d'un seul coup, dans tous les sens du terme. Depuis deux ans et demi, tu as pris 25 cm. Depuis deux ans et demi, tu as appris la tristesse, aussi. Ça t'a donné des noeuds au cerveau, tout ça, mais tu as su les défaire avec douceur et minutie.
Tu es une grande et jolie jeune fille, tu sais ?
Tu m'épates quand tu téléphones au papa de ta copine, grippée, pour prendre de ses nouvelles.
Tu m'épates quand tu t'occupes de Tessoeurs, tu fais preuve d'un grand sens des responsabilités, la plupart du temps.
Tu m'épates quand tu gères incroyablement sereinement tes premières transformations de jeune fille. J'espère que tu sais que je serai toujours là pour parler de tout, avec toi, sans tabou. Au fond de moi, je pense que tu le sais, puisque nous discutons beaucoup, mais je préfère te le redire, au cas où...
Tu m'épates quand tu dévores un gros livre en une journée, un énorme livre en une semaine, en parallèle de 18 BD et 267 mangas.
Tu m'épates quand tu demandes pour ton anniversaire de onze ans des playmobils. Ce contraste entre ton corps de grande et tes activités de petite, c'est tout ce qui fait ton sel, ton charme, ça me fait craquer.
Tu m'épates quand tu me dis que d'un côté, tu as envie de grandir encore, mais d'un autre côté c'est moins marrant d'être un adulte, parce qu'on a doit faire attention à plein de choses. Puis, tu ajoutes : "remarque, Papa et toi, vous êtes encore des enfants, dans votre tête, des fois...". Tu es drôle, tu sais ?
Tu es épatante.
Tu es énervante, aussi, avec tes pieds qui puent, ton linge sale par terre, tes mensonges un peu débiles, et tes coups de colère pour rien.
C'est ça qu'on appelle l'adolescence, je sais, je sais...
Ma Roro, je t'aime tant et tant, et je suis vraiment fière de toi, de ce qui fait toi. Je ne me lasse pas de te regarder.
Bon anniversaire, Rosalie de mon coeur.
*Smack*