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Et pourquoi pas, dis ?
17 novembre 2016

Mauvaise mère ou mauvaise prof ?

Suite à une discussion en salle des profs sur la gestion de nos enfants malades, il m'est venu une réflexion : quoiqu'on fasse, on aura toujours l'impression de mal faire notre boulot / notre rôle de parent (ne barrez pas, toutes les mentions sont utiles). Sauf les 3 jours dans l'année où tout se goupille merveilleusement bien, où aucun imprévu ne nous empêche d'être à l'école pas trop tard, après une journée de boulot parfaitement bien remplie, et avant une soirée de décompression totale et complètement épanouie en famille. Là, on se dit que COOL, on est une championne sur tous les fronts.

(Tu as droit à ça plus de 3 jours par an, toi ? Veinard(e) !)

Personnellement, je m'en veux toujours -un peu- de ne pas pouvoir faire cours quand l'une de mes filles est malade. Mais je sais aussi combien c'est un calvaire pour tout le monde d'avoir un élève malade. Et derrière mes filles malades se cachent des élèves malades. Alors si j'hésite parfois à les garder au chaud parce que j'ai prévu mes cours et que ça tombe mal dans mon emploi du temps, je crois que je n'hésite jamais trop longtemps.

Je n'ai pas souvent abusé du Doliprane-le-matin-l'air-de-rien-en-croisant-les-doigts-pour-que-ça-passe (eh oh, on le fait TOUS, hein, pas la peine de la ramener !...), et je dois dire que je m'en veux ENCORE plus quand je fais ça que quand je ne peux pas aller faire travailler mes élèves.
(Et reconnaissons que ça ne passe JAMAIS, on est toujours appelé au milieu de la journée, grrrrrrr) (le Doliprane, cette imposture).

En résumé, j'ai choisi mon camp : mauvaise prof, plutôt que mauvaise mère.

(mouais)

Ce qui ne signifie pas que j'inocule moi-même le virus de la grippe, consciencieusement à chacune de mes filles à 4 jours d'écart pour EXPRÈS ne pas aller travailler, évidemment, mais j'ai l'impression en entendant certain(e)s collègues que c'est dramatique de prendre du retard (d'un jour ou deux !...) dans le programme. Irrattrapable. Ouf que non, quand-même. Ce qu'on ne fait pas aujourd'hui, on le fera demain, on décalera le contrôle, on ira un chouïa plus vite, épicétou.

Aujourd'hui, j'ai décidé de garder Maïté au chaud, parce qu'elle toussait / mouchait / fièvrait (ne barrez pas, toutes les mentions sont utiles). Pile poil : je réussis à avoir un RV chez le doc en début d'aprem, alors qu'elle me regardait avec des yeux brillants, un nez qui coule vert et un petit 38,5°, et arrivées dans le cabinet, elle saute comme un cabri, n'a plus de fièvre et me fout un peu la honte, je dois dire. Heureusement que j'ai une doc qui me fait confiance quand je lui assure que "ce matin, elle avait une sale tête, j'vous jure !..." (on en parle, du pouvoir magique du RV chez le médecin ?...).
Je suis ressortie avec des granules, un justificatif d'absence pour mon travail (que j'ai oublié à la pharmacie, fait ch....), et une petite fille qui a gagné une journée avec sa môman, la chanceuse.
(même si sa môman a beaucoup travaillé, pour ne pas être une -trop- mauvaise prof !)

Bien sûr, je me rends compte de la chance que j'ai d'avoir droit à des jours enfants malades. Je ne comprends d'ailleurs pas que ça n'existe pas partout et pour tous... Dans le privé, mes copines posent des journées, ou croient en le Doliprane si fort si fort, ou je ne sais pas. C'est hallucinant.

Et demain ? Retour au boulot, feignasse !

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