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Et pourquoi pas, dis ?
20 mai 2015

Ce qui a changé

Pendant ma séance hebdomadaire de pistache, je réfléchissais. Ben oui, mais mon truc pour écouter de la musique dans l'eau n'a plus de batterie, et c'est toujours quand je suis assise sur le banc, en train d'enlever mes chaussures et mes chaussettes que j'y pense. Trop tard, donc. Bref, du coup, j'ai que ça à faire de réfléchir en palmant (ou de palmer en réfléchissant, c'est selon).

Et je pensais que comême, j'ai changé.

Ah bon?!? Sans déconner?!? Ça, c'est du scoop de compet', didon!!!! (Je pense à contacter Closer pour leur dire)

Je connais beaucoup de gens qui ont changé depuis qu'ils ont des enfants. On a tous, dans notre entourage, des copains qui sont devenus névrosés / sociopathes / ego-centrés / casaniers / relous etc depuis qu'ils sont parents. Je dirais même qu'on est tous le parent névrosé de quelqu'un, quelque part.

Ma réflexion de ce matin m'a amenée à réaliser que je n'avais pas tellement changé en devenant maman (j'étais déjà pleine de névroses, c'est pour ça).

Avant d'avoir des enfants, j'avais déjà besoin de savoir un peu en avance où j'allais dormir et ce que j'allais manger. Mon côté "besoins vitaux" : la bouffe, le sommeil. Miam-miam, dodo.

Avant de devenir maman, je n'aimais déjà pas beaucoup les longs trajets en voiture, rapport à mon oreille interne toute pourrite et mon mal des transports qui peut être très handicapant... Et pour tout dire, Anita-Vomita a hérité de mes oreilles pourrites et de mon mal des transports, Mioum, c'est de mieux en mieux, la voiture-le train-l'avion-le bateau (pas de mention inutile à rayer).

Avant d'avoir les filles, je ne sortais déjà pas beaucoup dans les bars, ou en boîte. Je ne buvais pas plus d'alcool que maintenant (c'est même l'inverse, depuis que j'ai découvert que j'aimais la Despé il y a presque 6 ans), je ne fumais pas. J'aimais passer la soirée devant la téloche, sous mon plaid, en buvant une tisane. Mémé-staïle.

Avant d'avoir des enfants, je ne me couchais pas avant minuit ou 1h en semaine. Je n'ai jamais été une couche-tôt, et ça, c'est toujours le cas, même en sachant que FORCÉMENT, je vais moins dormir. (J'ai compris pourquoi ma mère se la jouait chiante, quand je dormais un peu trop tard, le dimanche matin : elle se vengeait de toutes les fois où je l'avais réveillée trop tôt à son goût, c'est tout !).

Avant de devenir maman, je détestais déjà faire ma valise pour partir en vacances. Le comble, pour un prof, VU LE NOMBRE DE VACANCES QU'ON A, FEIGNASSE. J'ai l'angoisse de l'oubli, le stress de devoir choisir ce que je vais porter, la trouille de... C'est presque pathologique, l'état dans lequel ça me met, à l'approche d'un départ.

Avant d'avoir les filles, j'écrivais beaucoup de cartes postales pendant mes nombreuses vacances. Toujours. Maintenant, j'en écris toujours, auxquelles s'ajoutent les cartes de la part des filles. On envoie systématiquement une carte aux maître/maîtresse/crèche, et à quelques copains. Elles sont comme moi, elles adorent recevoir du courrier, et pour ça, il faut toujours en envoyer d'abord.

En revanche, en grandissant, j'ai changé. Et c'est indépendant de mon statut de maman, je crois.

Je dors moins et moins bien qu'avant. Là où je pouvais dormir jusqu'à midi sans problème, je ne me lève plus qu'à 10h (oui, tu peux me détester, je me lève rarement avant 10h le week-end). Évidemment, je dois à mes filles quelques-uns de mes réveils matinaux, c'est sûr. Mais quand-même, je crois que la qualité de mon sommeil s'est perdue en cours de route, au fur et à mesure que le nombre de mes bougies augmentent sur mon gâteau.

Je suis plus à l'aise dans mon corps. J'ai longtemps eu des complexes, à cause de mes pieds trop grands, du gras de mes bras, de mon bourrelet de ventre, de ma culotte de poney, de mes dents pourries, de... Bref, t'as compris l'idée.
J'ai pourtant un amoureux qui m'a toujours regardée avec les yeux de l'amour (et ça fait bientôt 23 ans que ça dure... Oh Yeah !), mais c'était bel et bien une histoire entre moi et moi.
J'ai eu le déclic en début d'année pour perdre du poids, ça semble fonctionner pas trop mal, et bien sûr que ça m'aide à me sentir mieux. Même si je constate depuis la naissance de Maïté que je suis plus à l'aise. Alors que j'étais pas mince-mince, hein, après la grossesse.
Je ne m'emballe plus dans mon paréo sur la plage, je ne parcours plus au pas de course les quelques mètres qui séparent les douches du bassin. Je m'assume. Merde, si ça dérange de voir mon gras, ben on n'a qu'à pas regarder !

Je me surprends à flipper pour l'avenir. Je n'avais jamais eu d'angoisse de mort. Je me suis toujours dit que la mort fait partie de la vie, et que pour mourrir (sniiiiif), il faut bien vivre avant (ouaiiiiiiiiis). Mais maintenant, j'y pense davantage, et sans que je m'en rende réellement compte, ça me colle une boule dans le ventre.
Disons que je ne pense pas à la mort tous les jours. Je suis encore dans une période de ma vie où je grandis (un jour, je vieillirai, peut-être), alors ça me semble bien loin, tout ça.
Mais pour avoir traversé un deuil de (très) près, je mesure chaque jour les dégâts que cela a fait sur mes filles. Anita, notamment. Et penser qu'elle(s) va(vont) devoir repasser par là un jour (avec moi ou d'autres), ça me fait un je-ne-sais-quoi de *brrrrrr*.

Je réponds davantage au téléphone. Je n'ai jamais aimé tellement ça, le téléphone. Ahem, si tu m'as connu dans les années 90, tu dois bien rigoler (remember les notes de téléphone à plus de 3000 francs !... La faute à l'amoureux lointain !). Et si tu me connais maintenant et que tu sais que j'appelle très souvent ma soeur, tu dois bien te marrer (bis).
Mais le fait est que je déteste téléphoner. Répondre au téléphone quand je ne sais pas pourquoi on m'appelle, j'aime pas. Ce qui est très con, quand on y réfléchit, je sais... Alors j'écoute le message sur mon répondeur, et ensuite, je rappelle.
Maintenant, comme je grandis -hum hum-, je prends sur moi. Je décroche mon téléphone pour prendre RV ou pour éclaircir une histoire.

Je deviens mature, tavu.

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