Pourquoi il me manque

Aujourd'hui, nous sommes ce satané 24 juillet.

Deux ans.

Ça fait déjà deux ans que Florian est mort, emporté par ce putain de cancer, qui s'est ajouté tellement injustement à une mucoviscidose (la vie est dégueulasse, parfois, hein ?).
Deux ans qu'on apprend à vivre sans lui.

Il n'y a pas un jour où je ne pense pas à lui.
Il me manque parce que chaque jour, je me dis que c'est vraiment trop con qu'il ne voie pas ça. Que tiens, faudra que je lui raconte ça. Oh ! Ça, ça lui plairait drôlement ! Ahaha, oui, je m'en souviens, quand il était là !... Merde, quoi, c'est tellement tellement tellement contre-nature qu'il ne soit plus là !..

Maïté ne se souvient évidemment pas de lui. Mais on lui en parle souvent. Et dans son livre-doudou-de-ses-deux-ans, ma soeur a mis une page avec lui, alors elle sait, que c'est Tonton.
Rosalie ne se souvient plus de sa voix, et ça l'attriste beaucoup. Elle pense à lui avec tendresse.
Anita est sans doute la plus sensible sur la mort. Elle a encore dit à ma mère la semaine dernière, au moment de lui dire au-revoir : "Mamouna, quand tu seras morte, tu seras toujours dans mon coeur !". Ahem. Elle pleure encore beaucoup quand elle évoque Florian. Elle exprime souvent le manque qu'elle a, l'envie qu'elle avait de faire des choses avec lui.

Mes toutes petites, je suis désolée que vous ayiez eu à vivre cette douleur-là... Elle fait partie de la vie, ça vous a fait grandir d'un coup, quelque part, ça vous rend plus fortes, mais comme j'aimerais revenir en arrière et vous offrir de nouveau l'insouciance que vous méritez de vivre à votre âge...

Alors voilà, deux ans sans lui, on s'y fait, hein, on n'a pas le choix, surtout. Il faut bien avancer, continuer à rire, à vivre, être heureux. Même si -putain de merde- il me manque.